Par Sammy Hudes
La Chambre immobilière régionale de Toronto indique mardi que 5601 propriétés ont été vendues le mois dernier, contre 7302 en avril 2024, tandis que les ventes ont augmenté de 1,8 % par rapport à mars, en données désaisonnalisées.
Par ailleurs, 18 836 nouvelles propriétés ont été inscrites dans la région du Grand Toronto le mois dernier, en hausse de 8,1 % par rapport à l’année dernière.
Avec la poursuite de l’augmentation des stocks et la baisse des prix, les conditions préalables à une reprise du marché immobilier sont réunies, selon la chambre immobilière, mais cela ne se produira probablement pas tant que la confiance économique ne sera pas rétablie.
«À la suite des récentes élections fédérales, de nombreux ménages de la région du Grand Toronto suivent de près l’évolution de nos relations commerciales avec les États-Unis», affirme Elechia Barry-Sproule, présidente de la chambre immobilière, dans un communiqué de presse.
«Si ces relations évoluent positivement, nous pourrions observer une hausse des transactions, portée par une confiance accrue des consommateurs et un marché à la fois plus abordable et mieux approvisionné.»
Le prix de vente moyen a diminué de 4,1 % par rapport à l’année précédente, pour s’établir à 1 107 463 $, et le prix de référence, censé représenter la résidence typique, a faibli de 5,4 % sur un an.
Le nombre d’inscriptions actives a atteint 27 386 le mois dernier, soit une hausse de 54 % par rapport aux 17 783 unités d’avril 2024.
Une morosité persistante
L’incertitude économique engendrée par la guerre commerciale en cours avec les États-Unis ne semble pas vouloir se dissiper de sitôt. Scott Ingram, représentant commercial chez Century 21 Regal Realty à Toronto, prévient que le marché immobilier de la région pourrait rester en berne pendant un certain temps encore.
«Le marché va-t-il rebondir dès que les gens se sentiront un peu mieux ? Je n’en suis pas sûr», observe M. Ingram, prédisant une «reprise lente» une fois que les effets commenceront à s’améliorer.
«Je ne pense pas que cela va faire un retour en arrière. Le pendule oscillera plus lentement à ce moment-là.»
Bien que les acheteurs potentiels puissent sembler se contenter d’«attendre» sur la touche, M. Ingram souligne que beaucoup ont déjà «quitté le stade ou ont été poussés dehors» en raison de l’inaccessibilité financière.
D’autres pourraient être intrigués par la baisse des prix et compter sur la poursuite de ce recul avant de passer à l’action.
«J’ai des clients qui cherchent depuis trois ans maintenant… et ils continuent de surveiller les choses, mais ils ne ressentent certainement pas l’urgence en ce moment, et ils ne devraient pas non plus», expose M. Ingram.
«Le marché offre actuellement beaucoup plus de choix qu’à l’habitude, et je pense que les gens sont un peu réticents à acheter.»
À l’image du pays
La baisse des ventes de maisons dans la région du Grand Toronto le mois dernier est comparable à celle des autres marchés canadiens: la région de Vancouver a enregistré une diminution de 23,6 % du nombre de propriétés résidentielles ayant changé de mains en avril, d’une année à l’autre. Calgary a également connu un déclin de 22,3 %.
À Toronto, 2 129 ventes ont été relevées le mois dernier, soit une baisse de 17,7 % par rapport à avril 2024. Dans le reste de la région, les ventes de résidences ont chuté de 26,4 % pour s’établir à 3 472.
Tous les types de propriétés ont enregistré un ralentissement des ventes en avril par rapport à l’année précédente dans toute la région. Le déclin le plus marqué a été observé sur le marché des copropriétés, avec 30,4 % de ventes en moins, suivi des maisons de ville avec un recul de 22,9 % de ventes et des maisons individuelles avec 21,7 % de baisse. Les ventes de maisons jumelées ont diminué de 10 %.
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Last modified: mai 6, 2025