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Les ventes résidentielles ont reculé de près de 10 % en rythme annuel en avril

Les ventes résidentielles ont chuté de 9,8 % en avril par rapport au même mois l’an dernier, relève l’Association canadienne de l’immobilier (ACI), qui décrit la situation immobilière au pays «comme un retour aux marchés calmes que nous avons connus depuis 2022».

A sold home is pictured in Vancouver, B.C.

Par Sammy Hudes

Au total, 44 300 propriétés résidentielles ont changé de mains au Canada le mois dernier, contre 49 135 en avril 2024. En données désaisonnalisées d’un mois à l’autre, les ventes d’habitations ont légèrement reculé de 0,1 % le mois dernier.

D’après l’économiste principal à l’ACI, Shaun Cathcart, l’incertitude liée aux droits de douane continue de tenir les acheteurs à l’écart, à l’instar des taux d’intérêt élevés qui ont freiné la demande au cours du second semestre de 2022 et pendant une grande partie de 2023, avant que la Banque du Canada ne commence à réduire ses taux.

«Compte tenu de la possibilité croissante d’une période économique difficile, le risque à l’avenir sera qu’un nombre moyen de personnes essayant de vendre leur propriété se transforme en un grand nombre de personnes devant vendre leur propriété, ce que nous n’avons pas vu depuis des décennies», a-t-il déclaré dans un communiqué. 

L’association rapporte que les nouvelles inscriptions ont diminué de 1 % d’un mois à l’autre.

Fin avril, 183 000 propriétés étaient inscrites à la vente au Canada, soit une hausse de 14,3 % par rapport à l’année précédente, mais toujours inférieure à la moyenne à long terme pour le mois, qui s’établissait à environ 201 000 inscriptions.

L’augmentation de l’offre est attribuable à des inventairesplus élevés en Colombie-Britannique et en Ontario, tandis que les inventaires demeurent serrés partout ailleurs, explique l’ACI. 

Le prix de vente moyen national réel d’une maison vendue en avril s’est établi à 679 866 $, en baisse de 3,9 % par rapport à l’année précédente. L’indice des prix des maisons de l’ACI, qui vise à représenter les ventes de maisons typiques, a reculé de 1,2 % par rapport à mars.

Rishi Sondhi, économiste à la TD, a qualifié avril de «mois encore morose» pour les ventes de maisons.

«L’incertitude économique a probablement continué de tenir les acheteurs potentiels à l’écart», a-t-il avancé dans une note.

«Compte tenu des faibles résultats du mois dernier (et de la faible dynamique à l’approche du trimestre), nous anticipons actuellement une nouvelle baisse des ventes de maisons au Canada au deuxième trimestre, après leur importante contraction au premier trimestre», ajoute-t-il. 

Le mois dernier, l’ACI a revu à la baisse ses prévisions de ventes résidentielles cette année, affirmant que le nombre total de transactions serait probablement comparable à celui de 2024, soit une forte baisse par rapport à sa prévision de janvier, qui tablait sur une augmentation de 8,6 % en 2025.

Cela pourrait entraîner unedemanderefoulée accrue, déjà en hausse en Ontario et en Colombie-Britannique avant le début de la guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis, selon M. Sondhi.

«L’histoire montre que les marchés immobiliers canadiens peuvent rebondir après une période d’accalmie. Par conséquent, si la confiance s’améliore plus tard dans l’année (ce que nous pensons), le marché pourrait connaître une forte hausse des ventes», analyse-t-il.

«Cependant, la croissance moyenne du prix des maisons au Canada restera probablement à la traîne pendant une grande partie de l’année, étant donné les équilibres très faibles entre l’offre et la demande en Colombie-Britannique et en Ontario», poursuit M. Sondhi.

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Last modified: mai 15, 2025

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