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Un nouveau moyen pour les personnes âgées de financer leur retraite : Bloom lance une carte Mastercard prépayée adossée à la valeur nette

Bloom Financial, entreprise torontoise, propose une solution novatrice aux personnes âgées qui ont du mal à financer leur retraite face à l’inflation.

Bloom Financial, entreprise torontoise, propose une solution novatrice aux personnes âgées qui ont du mal à financer leur retraite face à l’inflation.

Une étude menée par le fournisseur de technologie financière et Angus Reid révèle l’inquiétude des propriétaires canadiens seniors : 67 % des plus de 55 ans redoutent que leurs économies ne suffisent pas à maintenir leur niveau de vie à la retraite. Face à ce défi, 46 % envisagent un emploi à temps partiel pour combler le manque.

Bien que Bloom propose déjà un produit hypothécaire inversé, le fondateur et PDG Ben McCabe affirme que les paiements forfaitaires ou les options de refinancement ne constituent pas toujours une solution durable pour les personnes âgées qui ont du mal à gérer leurs dépenses quotidiennes.

Pour y remédier, Bloom lance une carte Mastercard prépayée adossée à la valeur immobilière (« Bloom Home Equity Prepaid Mastercard », en anglais). Ce produit innovant permet aux Canadiens de 55 ans et plus de puiser mensuellement dans la valeur nette de leur bien, au taux d’un prêt hypothécaire.

« Cette carte de paiement offre à nos clients un accès progressif à la valeur de leur maison, explique Ben McCabe. Les dépenses effectuées avec la carte génèrent lentement un solde hypothécaire, qui sera vraisemblablement compensé par l’appréciation du bien immobilier. Ce solde n’est exigible qu’au décès du propriétaire ou à la vente de la maison. »

Comment ça marche

La nouvelle offre de Bloom permet aux propriétaires de puiser dans la valeur de leur bien immobilier pour financer leurs dépenses courantes. Contrairement aux cartes bancaires classiques, celle-ci n’entraîne pas de facture mensuelle. Les sommes utilisées s’ajoutent directement au capital restant dû du prêt immobilier.

Selon Ben McCabe, Bloom évalue avec chaque client un plafond d’utilisation, en tenant compte de la valeur de l’habitation, de ses caractéristiques et de la situation du crédit en cours. À l’instar d’un prêt hypothécaire inversé, un montant global est défini. Mais au lieu d’un montant forfaitaire, les clients reçoivent une carte prépayée avec une limite mensuelle de dépenses.

Ben McCabe donne un exemple. « Disons que le client est propriétaire d’une maison estimée à 700 000 $, pour laquelle nous pourrions autoriser 240 000 $. Nous lui proposerions alors un plafond mensuel de 2000 $ sur la carte, ce qui lui assurerait de pouvoir l’utiliser pendant 10 ans. Chaque dépense effectuée avec la carte augmente le solde du prêt, sur lequel les intérêts s’accumulent progressivement. »[mortgage]

Cette carte prépayée, insiste Ben McCabe, s’utilise comme toute autre carte Mastercard, mais sans facture mensuelle. Seuls les fonds effectivement utilisés sont ajoutés au solde hypothécaire, et la carte est rechargée mensuellement.

Le patron de Bloom ajoute : « Nous partons du principe que permettre aux propriétaires d’accéder à la valeur de leur bien par petites doses peut combler l’écart entre leurs revenus actuels et les revenus dont ils ont besoin pour profiter pleinement de leur retraite. C’est la raison d’être de cette carte, et la direction que nous pensons voir prendre le secteur à long terme. »

Critères d’éligibilité et processus de demande

La carte Mastercard prépayée adossée à la valeur immobilière et le prêt hypothécaire inversé de Bloom sont actuellement proposés en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique. Ben McCabe évoque cependant des projets d’expansion visant à couvrir l’ensemble du pays.

Pour l’heure, les propriétaires canadiens de plus de 55 ans disposant d’un capital immobilier suffisant dans les provinces concernées peuvent présenter une demande sur le site internet de l’entreprise. Un conseiller personnel les accompagnera tout au long de la procédure.

« Nous devons occuper le premier rang, précise Ben McCabe. Par exemple, si un client a un reliquat de marge de crédit hypothécaire, nous pouvons le rembourser avant d’émettre la carte, mais notre hypothèque doit primer. Le capital immobilier disponible doit être suffisant ; une hypothèque grevant 80 % de la valeur du bien ne conviendrait pas. Heureusement, la plupart des Canadiens de plus de 55 ans ont suffisamment remboursé leur prêt pour être éligibles. »[home equity line of credit]

Ben McCabe souligne que les clients ne sont pas strictement limités à leur allocation mensuelle. L’entreprise peut les aider à mobiliser des fonds supplémentaires pour des dépenses imprévues.

« Les clients peuvent nous contacter pour obtenir des fonds additionnels si nécessaire, que ce soit sur la carte ou par virement bancaire, explique M. McCabe. Si un client a besoin de 10 000 $ pour réparer un appareil domestique, par exemple, nous pouvons débloquer cette somme, sous réserve d’un examen de crédit. »

Bloom confirme que la demande de carte Mastercard prépayée suit la même procédure qu’un prêt hypothécaire inversé, impliquant les mêmes frais standards.

Ces frais comprennent des frais de dossier (1 650 $), un certificat de conseil juridique indépendant (environ 300 $) et des frais d’évaluation (350 $). Bloom avance ces derniers, ne les facturant au client qu’à la conclusion du contrat.

Un accueil fantastique

La carte Mastercard prépayée Bloom adossée à la valeur immobilière, testée pendant des mois auprès d’un panel de clients, a été officiellement commercialisée début mai. Selon Ben McCabe, l’engouement est incroyable.

Le PDG rappelle que Bloom, fondée en 2019, s’est donné pour mission de concevoir des solutions de technologie financière novatrices pour les seniors canadiens. Il estime que cette nouvelle offre pourrait se répandre dans le monde entier.

« À notre connaissance, conclut Ben McCabe, ce produit est unique en son genre. C’est même probablement une première mondiale. Le besoin de solutions permettant de mobiliser son capital immobilier est criant, face à la hausse du coût de la vie et aux défis auxquels sont confrontées les personnes âgées. Ce besoin dépasse largement la pénétration actuelle du marché des produits de libération d’actifs. »


Cet article a été mis à jour le 15 mars 2024.

Remarque : la présentation de nouveaux produits ou services hypothécaires, tels que ceux mentionnés dans cet article, ne constitue en aucun cas une recommandation de la part de Canadian Mortgage Trends (CMT) ou de Professionnels hypothécaires du Canada (PHC).

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Last modified: novembre 4, 2024

Journaliste indépendant et conférencier torontois, Jared Lindzon possède une plume recherchée par les plus prestigieux médias. Ses articles paraissent dans le Globe & Mail, Fast Company et TIME Magazine, mais aussi dans le New York Times, Rolling Stone, The Guardian et Fortune Magazine.

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