L’économie et le logement domineront les préoccupations à l’élection du 28 avril

Carney et Poilievre lancent leur duel électoral autour du pouvoir d’achat, des échanges commerciaux et de la fiscalité.

Le Canada lance sa 45e élection générale. Les électrices et électeurs voteront le 28 avril.

Mark Carney a lancé la campagne électorale dimanche. Le chef libéral a sollicité de la gouverneure générale Mary Simon la dissolution du Parlement.

Carney a promis de baisser la première tranche d’impôt fédéral de 15 % à 14 %. Cette mesure ferait économiser 825 dollars par an aux ménages à double revenu. Le candidat transforme cette élection en choix décisif sur l’adaptation du Canada aux bouleversements économiques mondiaux, notamment face à un possible retour de Trump au pouvoir.

« Je demande un mandat fort et positif pour traiter avec le Président Trump et pour construire une nouvelle économie canadienne qui fonctionne pour tous et toutes », a déclaré Carney devant Rideau Hall.

L’accessibilité du logement domine le débat électoral

Le logement et la hausse du coût de la vie dominent la campagne. Les deux principaux partis rivalisent pour se présenter comme les mieux placés pour soulager les citoyens canadiens dans le besoin.

Carney cible la classe moyenne avec ses premières promesses financières. Il propose de réduire le taux d’imposition le plus bas d’un point. Les premiers acheteurs bénéficieraient aussi d’une exemption de la TPS sur les maisons neuves sous le million. Cette mesure faciliterait l’accès des jeunes Canadiens à la propriété.

Poilievre avait déjà formulé une promesse similaire à l’automne. Le chef conservateur s’était alors engagé à éliminer la TPS sur les nouvelles constructions abordables. Il dénonce l’inflation immobilière sous les libéraux et propose des solutions concrètes : simplification administrative, sanctions contre les municipalités freinant les projets, conversion des terrains fédéraux en zones résidentielles.

Il a critiqué Carney, le présentant comme une extension du leadership de Justin Trudeau. Il accuse les libéraux d’alimenter l’inflation et de faire grimper les coûts du logement.

« Notre nation est plus divisée que jamais, a dit Poilievre. Les prix des logements ont doublé. Les hypothèques ont doublé. Les loyers ont doublé. Et maintenant ils persistent dans la même approche qui a échoué. »

Les deux leaders détailleront leurs projets en matière de logement durant la campagne. L’accès au logement abordable émerge comme un enjeu majeur de cette élection.

La course s’annonce serrée selon les sondages

Le dernier sondage Abacus Data place les Conservateurs en tête avec 39 % des intentions de vote. Les Libéraux talonnent à 36 %, tandis que le NPD s’effondre à 12 %, son score le plus faible sous la direction de Jagme et Singh.

Le même sondage révèle que les Libéraux progressent en Ontario et en Colombie-Britannique. Ils dominent au Québec et dans les provinces de l’Atlantique.

L’intérêt pour le vote dépasse celui de 2021. Les préoccupations concernant le logement et le coût de la vie résonnent fortement chez les Canadiennes et Canadiens.