« Au vu des progrès en matière d’inflation, il est raisonnable de s’attendre à d’autres réductions de notre taux directeur », a déclaré M. Macklem lors d’un discours prononcé au Forum IIF-CBA à Toronto.
La Banque du Canada a déjà abaissé son taux directeur de 75 points de base au cours des derniers mois, le portant à 4,25 %.
Le gouverneur Macklem souligne le retour de l’inflation à la cible de 2 %. Il a cependant précisé que la Banque resterait vigilante, analysant attentivement les données économiques avant toute décision sur les taux.
M. Macklem insiste : « Nous devons nous en tenir à l’atterrissage ». Il a mis en lumière deux défis persistants : l’inflation de référence, encore légèrement au-dessus de 2 %, et les coûts du logement qui, malgré un début de baisse, restent élevés.
Le gouverneur précise que les prochaines baisses de taux seront conditionnées par l’analyse des nouvelles données économiques et leur impact sur l’inflation future.
Malgré le ralentissement de l’inflation, la Banque centrale reste attentive aux indicateurs de croissance. Cette vigilance vise à garantir que l’économie puisse supporter un éventuel ralentissement.
Les propos de Tiff Macklem réaffirment la position exprimée lors de l’annonce des taux en septembre. Le résumé des délibérations de la Banque indiquait alors : « Les membres du Conseil d’administration… ont convenu que si l’inflation continuait de baisser comme prévu, il était raisonnable de s’attendre à ce que le taux directeur baisse davantage ».
L’inflation a effectivement poursuivi sa baisse en août, confortant les prévisions du marché. Les analystes anticipent désormais deux nouvelles réductions des taux lors des prochaines réunions de la Banque cette année.
Des rumeurs circulent sur une possible baisse plus marquée des taux. Certains évoquent une réduction de 50 points de base, dépendant de l’évolution économique et des risques de ralentissement.
Préoccupations au sujet de la croissance économique
La croissance économique a rebondi au premier semestre. Cependant, des indicateurs récents laissent présager un possible essoufflement.
Le PIB a fait une belle surprise au deuxième trimestre, progressant de 2,1 %. Statistique Canada a aussi revu à la hausse la croissance du premier trimestre à 1,8 %. Cependant, cette expansion repose largement sur les dépenses publiques, en hausse de 1,5 %. Parallèlement, des secteurs clés comme la fabrication, la construction et le commerce de gros ont subi des reculs importants.
James Orlando de TD Economics commente : « La majeure partie de la surprise de la croissance a été tirée par les dépenses gouvernementales et les achats d’avions, qui devraient revenir sur terre dans les données du troisième trimestre. Le pire, c’est que le moteur de la croissance canadienne – le consommateur – a ralenti ses dépenses malgré des taux encore élevés. »
Tiff Macklem reconnaît les inquiétudes liées aux récents indicateurs économiques. Il admet que « certains indicateurs récents suggèrent que la croissance pourrait ne pas être aussi forte que nous l’avions prévu ». Le gouverneur souligne l’importance des dépenses de consommation, de l’embauche et des investissements des entreprises dans les futures décisions de politique monétaire.
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Last modified: septembre 25, 2024