Le premier ministre Doug Ford a annoncé mardi après-midi que la province suspendrait la surtaxe d’électricité initialement destinée à cibler des États américains dont le Michigan, New York et le Minnesota.
Cette décision a suivi de près la menace du président américain Donald Trump d’imposer des tarifs de 50 % sur l’acier et l’aluminium canadiens pour riposter contre l’Ontario.
Trump a commenté depuis la Maison-Blanche le revirement de l’Ontario. Il envisage maintenant de réduire les tarifs prévus sur l’acier et l’aluminium. « Il m’a téléphoné pour m’annoncer qu’il renonçait à ce projet. Cette décision aurait été désastreuse, mais il y renonce. Je respecte son choix », a-t-il déclaré à propos de la décision de Ford.
Trump a intensifié l’escalade mardi matin sur Truth Social. Il menace de doubler les tarifs sur l’acier et l’aluminium canadiens et de décréter une « Urgence nationale sur l’électricité » si l’Ontario maintient sa surtaxe.
Ford rencontrera des responsables américains à Washington ce jeudi. Cette rencontre, qui fait suite à une « conversation productive » avec le secrétaire au Commerce Howard Lutnick, permettra d’aborder les enjeux commerciaux actuels et le renouvellement de l’ACEUM.
Ford a suspendu la surtaxe sur l’électricité, mais il a précisé qu’elle pourrait être réintroduite si les négociations échouent. « Dans toute négociation, il arrive un moment où les tensions montent, et il faut apaiser les esprits, » a-t-il expliqué. « Nous avons décidé de laisser la situation se calmer. »
L’Ontario fournit de l’électricité à environ 1,5 million de ménages aux États-Unis, ce qui rend ce différend commercial particulièrement important pour les deux parties. Les observateurs notent que la volatilité persistante pourrait continuer d’affecter les marchés et les emplois canadiens, particulièrement dans les secteurs comme l’acier, l’aluminium et la fabrication automobile.
Les marchés boursiers « en ont assez ».
Les marchés boursiers souffrent toujours des tensions commerciales, et les indices américains accusent particulièrement le coup.
L’économiste principal de BMO, Robert Kavcic, souligne que les marchés fluctuent fortement en raison des craintes de croissance et des perturbations commerciales. Cette instabilité touche surtout les titres technologiques, dont la valorisation était déjà excessive.
M. Kavcic a noté dans une note de recherche que « les marchés boursiers continuent de chuter en raison de la guerre commerciale. Les tarifs sont déjà nuisibles, affectant à la fois la croissance et l’inflation, mais le ton de l’administration américaine pourrait aggraver la situation. »
Les marchés canadiens font preuve de résilience selon l’économiste. Cette solidité découle des ajustements préalables des évaluations et des perspectives de hausse des dépenses gouvernementales et militaires.
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Last modified: mars 12, 2025