Les prêteurs ont continué à réduire les taux fixes au cours de la semaine dernière, reflétant la baisse des rendements obligataires au cours du mois.
Le rendement des obligations gouvernementales à 5 ans chute. Il a perdu 20 points de base (0,20 %) depuis son pic de 3,57 % début juillet.
Cette variation s’est traduite par des baisses de taux légères mais régulières pour certains types et durées de prêts hypothécaires, allant généralement de 5 à 15 points de base (0,05 % à 0,15 %).
Dave Larock, expert hypothécaire chez Integrated Mortgage Planners, analyse la situation actuelle. Il déclare : « Les rendements obligataires ont été limités la semaine dernière, se maintenant à leurs baisses précédentes. Les taux hypothécaires fixes ont commencé à baisser en réponse. »
La Banque du Canada révèle une baisse significative des taux fixes. En mai, les prêts hypothécaires assurés avaient un taux d’intérêt moyen de 4,90 %. Les non-assurés se situaient à 5,33 %. Ces chiffres marquent un net recul depuis novembre. À cette époque, les taux culminaient à 5,54 % et 5,78 % respectivement.
M. Larock, dans son blogue, note un léger resserrement des remises sur les taux variables. Cependant, une bonne nouvelle se profile pour les emprunteurs. Leurs coûts d’intérêt devraient baisser cette semaine.
Les marchés financiers ont pleinement intégré une deuxième baisse consécutive d’un quart de point du taux d’intérêt de la Banque du Canada, qui doit être annoncée mercredi. Cette réduction du taux directeur de la banque centrale aura pour effet direct de faire baisser le taux préférentiel, qui influence à son tour les taux hypothécaires variables.
M. Larock livre son analyse de la situation : « Les emprunteurs à taux variable devraient s’attendre à une baisse des taux ce mercredi et à plusieurs autres qui suivront. Je pense que le taux directeur de la Banque est trop élevé compte tenu de la conjoncture économique actuelle. Si la Banque veut patiner là où va la rondelle, elle devra commencer à se bousculer pour y arriver. »
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Le Plan sur le logement pourrait faire baisser les prix dans certains marchés, affirme le ministre
Le Plan canadien sur le logement pourrait impacter les prix immobiliers selon Sean Fraser, ministre fédéral du Logement, de l’Infrastructure et des Collectivités.
Dans une entrevue à Bloomberg, le ministre Fraser clarifie son objectif : « Mon but n’est pas de faire baisser les prix des logements. Je veux construire plus d’offre à des prix abordables. Certaines mesures pour stimuler l’offre pourraient exercer une pression à la baisse sur les prix dans différents marchés. »
Le plan propose des incitatifs aux constructeurs et ajuste les politiques d’immigration. Ces mesures visent à assurer un afflux constant de travailleurs qualifiés dans le bâtiment. Fraser insiste sur l’équilibre nécessaire entre offre et demande pour ne pas aggraver la crise du logement.
En parallèle, Infrastructure Canada lance un appel à propositions pour le Catalogue de conception de logements. Cette initiative du budget 2024 vise à standardiser la conception pour accélérer la construction et réduire les coûts.
Le prix moyen des maisons devrait augmenter de 9 % au T4 selon Royal LePage
Royal LePage prévoit une forte hausse des prix immobiliers. L’agence anticipe une croissance annuelle de 9 % au quatrième trimestre 2024.
Ce chiffre contraste avec la hausse modérée de 1,9 % observée au deuxième trimestre. Cette accélération s’expliquerait par les baisses de taux attendues de la Banque du Canada. Un sondage de Royal LePage révèle que 51 % des acheteurs potentiels relanceraient leurs recherches si les taux baissaient.
Cependant, la baisse des taux de juin n’a pas encore dynamisé le marché. L’inventaire de logements s’accumule, maintenant une pression à la baisse sur les prix.
Phil Soper, PDG de Royal LePage, analyse : « Le marché canadien de l’habitation peine à trouver un rythme constant. À l’échelle nationale, les prix des maisons ont augmenté tandis que le nombre de propriétés achetées et vendues a chuté ; une dynamique inhabituelle. »
L’enquête de Royal LePage révèle une hausse des prix immobiliers. Le prix médian d’une maison au Canada atteint 824 300 $ au deuxième trimestre.
Les maisons unifamiliales non attenantes ont augmenté de 2,2 % sur un an, à 860 600 $. Les condominiums progressent de 1,6 %, à 596 500 $.
Les Canadiens s’inquiètent davantage de leurs finances, mais leur perception de l’immobilier s’améliore selon Nanos
Les gens sont trois fois plus susceptibles de dire que leurs finances personnelles sont pires plutôt que meilleures par rapport à il y a un an.
L’indice de préoccupations financières chute à 14,76, contre une moyenne de 17,90 sur six ans.
« Les gens sont trois fois plus susceptibles de dire que leurs finances personnelles sont pires plutôt que meilleures qu’il y a un an », a noté Nik Nanos, scientifique en chef des données. Le sondage téléphonique hebdomadaire comprenait les réponses de 1 120 Canadiens.
Pendant ce temps, l’optimisme concernant le marché immobilier est en hausse, avec une lecture de 47,74, contre 46,42 la semaine dernière et une moyenne à long terme de 40,11. Cependant, c’est en baisse par rapport à 49,22 il y a quatre semaines.
Globalement, la confiance des consommateurs fléchit légèrement à 53,19, contre une moyenne de 52,82 en 2024.
Le sentiment sur l’économie se dégrade, mais celui sur l’emploi s’améliore un peu.
Capsules
- Les attentes de baisse des taux américains s’intensifient. Le récent rapport d’inflation modérée aux États-Unis a bouleversé les prévisions. Les marchés anticipent désormais une baisse des taux de la Fed en septembre avec une quasi-certitude. Cette probabilité est passée de 73 % à près de 100 % en une semaine. Les analystes ne s’arrêtent pas là. Ils prévoient maintenant plusieurs réductions de 0,25 % d’ici fin 2023. Novembre et décembre pourraient voir de nouvelles baisses.
Le président de la Fed, Jerome Powell, a déclaré la semaine dernière que les banquiers centraux prennent des décisions de réduction des taux « réunion par réunion », refusant de donner un calendrier pour les baisses de taux.
- Ventes de condos à Toronto : Les ventes de condos neufs à Toronto au cours du premier semestre de 2023 ont chuté à leur plus bas niveau en 27 ans..
Les ventes ont chuté de 57 % par rapport à l’année dernière, totalisant seulement 3 159 transactions au cours des six premiers mois de l’année, selon un rapport du cabinet de conseil Urbanation jeudi. Il s’agit des ventes les plus faibles du premier semestre depuis 1997 et a contribué à une augmentation record des stocks invendus.
- Les prix élevés sont le plus grand obstacle pour les acheteurs potentiels : les prix élevés des maisons sont le défi le plus important pour les acheteurs potentiels au Canada, 38 % d’entre eux le citant comme leur plus grand obstacle, selon le dernier rapport de Point2Homes. Après des prix élevés, les deux autres plus grands obstacles sont l’insuffisance de l’épargne pour une mise de fonds (27 %), une faible cote de crédit (12 %) et des taux hypothécaires élevés (9 %).
Malgré ces défis, il y a une tendance croissante des acheteurs de maisons individuelles sur le marché canadien, 42 % des répondants ayant déclaré qu’ils prévoyaient demander un prêt hypothécaire en leur nom seulement. Un autre 37 % prévoient de faire une demande avec un conjoint, tandis que 9 % prévoient d’obtenir un prêt hypothécaire avec un membre de la famille, et un autre 8 % avec un partenaire de vie.
« Ce qui était pendant des décennies l’option par défaut, c’est-à-dire la demande d’hypothèque avec un conjoint, c’est de prendre la deuxième place après avoir fait cavalier seul », indique le rapport. Le nombre de Canadiens vivant seuls augmente, et ils sont de plus en plus à l’aise avec l’idée de relever le défi de l’accession à la propriété par eux-mêmes.
En manchette, la semaine dernière :
La révolution Fastkey : l’ARC à portée de clic
L’ARSF durcit l’agrément des courtiers hypothécaires
La baisse des taux d’intérêt de la Banque du Canada devient plus probable en raison de l’effondrement des ventes au détail.
Comment des crises météorologiques comme les inondations de cette semaine à Toronto- remodèlent les risques hypothécaires
Comment un prêt-relais hypothécaire privé peut sauver la donne en attendant la vente de votre maison antérieure
Le rapport sur l’inflation « garantit pratiquement » une baisse des taux de la Banque du Canada la semaine prochaine
La SCHL annonce une baisse de 9 % du rythme annuel des mises en chantier en juin par rapport à mai
Choix du rédacteur en chef confiance des consommateurs Dave Larock Dernières nouvelles hypothécaires La Banque du Canada nouvelles hypothécaires prix des maisons revue hebdomadaire Royal LePage Sean Fraser Stratégie nationale sur le logement taux fixes
Last modified: juillet 23, 2024
