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L’économie bondit au quatrième trimestre, mais les tarifs douaniers pourraient infléchir la stratégie de la Banque du Canada

L’économie canadienne termine 2024 en force, dépassant toutes les attentes. Les économistes estiment toutefois que la Banque du Canada privilégiera l’analyse des risques tarifaires plutôt que les bons résultats du dernier trimestre pour sa prochaine décision.

Canadian GDP stats

Les dernières données de Statistique Canada montrent que l’économie canadienne a progressé de 0,6 % au dernier trimestre de 2024. Cette croissance repose sur des dépenses des ménages accrues, des exportations en hausse et des investissements d’entreprises renforcés.

Le PIB a bondi de 2,6 % en rythme annuel au quatrième trimestre, surpassant les prévisions des économistes d’un point. Le PIB réel par habitant — hors effet démographique — a progressé de 0,2 %, effaçant le recul de 0,1 % du trimestre précédent.

L’économie canadienne a progressé de 0,2 % en décembre 2024, selon Statistique Canada. Ce rebond partiel après la baisse de novembre reste toutefois en deçà des prévisions des économistes.

Statistique Canada a fortement revu à la hausse ses données du PIB. La croissance est passée de 2,2 % à 2,8 % au deuxième trimestre 2024, et de 1,0 % à 2,2 % au troisième trimestre.

L’économie canadienne affichait une belle vigueur au second semestre 2024. Les baisses marquées des taux par la Banque du Canada ont dynamisé l’activité économique. « Hélas, tout cela s’est déroulé avant l’escalade des menaces tarifaires », a souligné Benjamin Reitzes de BMO.

Les inquiétudes liées aux tarifs monopolisent l’attention, divisant les marchés sur une possible baisse des taux en mars.

Les économistes minimisent l’impact des données de croissance de 2024 sur la Banque du Canada. Cette forte progression du PIB en fin d’année justifierait pourtant une pause dans la baisse des taux.

« La BdC ne sera pas influencée par la publication du PIB d’aujourd’hui. Le rapport est solide, mais le gouverneur Macklem s’inquiète davantage des risques futurs que des événements passés, » affirme James Orlando de la TD. « Les recherches de la banque révèlent de grands risques économiques si les tarifs sont appliqués. »

Orlando a mentionné que les chances de la prochaine décision de taux de la BdC sont presque imprévisibles.

« Personne ne se plaindrait si la Banque du Canada prenait davantage de précautions contre les risques baissiers avec une nouvelle réduction de 25 points de base, tandis qu’un statu quo pourrait également se justifier si la banque préférait adopter une approche attentiste », a-t-il déclaré.

Cependant, Nathan Janzen et Carrie Freestone de RBC soutiennent que la vigueur de la croissance du quatrième trimestre 2024 est suffisante pour justifier une pause des taux, même sans prendre en compte les tarifs potentiels des États-Unis.

« Nous nous attendons à ce que les signes de vitalité dans le secteur des ménages et les surprises inflationnistes à la hausse des derniers mois suffisent à la BdC pour maintenir les taux d’intérêt en mars pour la première fois depuis juin 2024 », ont-ils écrit. « Le potentiel de hausses tarifaires significatives reste un risque à la baisse pour la croissance économique et les perspectives de taux d’intérêt, mais en l’absence de choc commercial, les données économiques suggèrent que l’économie canadienne pourrait se porter mieux que prévu initialement. »

 

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Last modified: mars 12, 2025

Brett Surbey is a corporate paralegal and freelance writer based out of northern Alberta. His verticals focus on personal and business topics such as finance, corporate law, personal finance, and business development. His work has appeared in Forbes Advisor Canada, Publishers Weekly, Industry West Magazine, and various academic journals. He lives with his wife and their two children.

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