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Gare aux mesures qui réduisent le coût à court terme du financement hypothécaire

La première sous-gouverneure de la Banque du Canada met en garde contre l’ajustement des règles hypothécaires pour tenter de rendre la perspective d’accession à la propriété plus abordable.

Carolyn Rogers November speech

par Nojoud Al Mallees

Carolyn Rogers a prononcé mercredi un discours sur le marché hypothécaire devant l’Economic Club of Canada à Toronto.

«Nous devons résister à la tentation de trop intervenir sur le marché des prêts hypothécaires pour essayer de résoudre le problème d’abordabilité des logements», a déclaré Mme Rogers selon une transcription de ses propos.

Elle estime que l’amélioration de l’accessibilité au logement nécessite en fin de compte de parvenir à un équilibre entre l’offre et la demande, ce qui prendra du temps.

«D’ici là, si on se fie trop aux mesures qui réduisent le coût à court terme du financement, on risque de compromettre à long terme la santé financière des ménages, le marché des prêts hypothécaires et l’économie», a soutenu Mme Rogers.

Le gouvernement fédéral a récemment annoncé qu’il augmenterait la période d’amortissement maximale pour les acheteurs d’une première propriété et les acheteurs de nouvelles constructions de 25 à 30 ans afin d’aider davantage de personnes à accéder au marché immobilier.

Mme Rogers affirme que si la souscription d’un prêt hypothécaire sur 30 ans réduit les mensualités du prêt hypothécaire moyen d’environ 200 $, elle augmente les coûts d’intérêt globaux des emprunteurs de 50 000 $ sur la durée du prêt moyen.

La décision du gouvernement libéral d’allonger la période d’amortissement répond aux inquiétudes selon lesquelles les jeunes ne peuvent pas entrer sur le marché immobilier en raison du prix élevé des propriétés.

L’accessibilité au logement demeure un enjeu majeur pour les Canadiens après une période d’inflation et de taux d’intérêt élevés.

Mme Rogers reconnaît qu’il existe un risque que les renouvellements de prêts hypothécaires à venir poussent les ménages à réduire leurs dépenses de façon plus marquée ou entraînent une augmentation des taux de défaillance.

Mais elle affirme que la Banque du Canada ne s’attend pas à ce que cela se produise.

«Concernant la politique monétaire, nos prévisions supposent que les ménages continueront d’ajuster leurs habitudes d’épargne et de consommation pour absorber l’augmentation de leurs versements hypothécaires», a-t-elle déclaré.

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Last modified: novembre 6, 2024

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