Written by 1:30 Nouvelles de l’industrie hypothécaire Views: 105

Les jeunes Canadiens s’affranchissent de leurs dettes hypothécaires tandis que les propriétaires plus âgés empruntent davantage

L’année dernière, le comportement des propriétaires canadiens a évolué : les jeunes ménages ont réduit leurs prêts immobiliers, tandis que les plus âgés se sont endettés davantage.

Young homeowners lead the way in paying down mortgage debt

Les ménages de moins de 35 ans sont le seul groupe d’âge à avoir constamment réduit leurs dettes hypothécaires tout au long de 2024, selon les nouvelles données de Statistique Canada. Leurs soldes moyens ont diminué de 4,7 % en glissement annuel au T4, prolongeant une tendance qui a débuté fin 2022.

Il est paradoxal que les jeunes ménages réduisent leurs dettes hypothécaires, selon StatCan. Les raisons de ce phénomène sont multiples.

Les ménages les plus jeunes réduisent parfois leurs soldes hypothécaires. L’agence l’explique ainsi : certains se désengagent du marché immobilier, d’autres propriétaires profitent de taux bas (entre 2020 et 2022) pour rembourser leur prêt ou trouver un logement plus abordable.

Dans certains cas, les jeunes Canadiens reçoivent également de l’aide de leur famille pour gérer le coût de la vie et réduire leurs dettes.

L’endettement hypothécaire progresse davantage chez les seniors : 7,7 % pour ceux âgés de 55 à 64 ans et 8,3 % pour les plus de 65 ans. Selon StatCan, ces propriétaires âgés investissent souvent dans l’immobilier, aident leurs enfants à constituer un apport ou financent d’autres projets financiers.

Variation de la dette hypothécaire moyenne des ménages par groupe d’âge.

Source : Statistique Canada

Les taux plus bas modifient l’équilibre

Les données révèlent comment la baisse des taux d’intérêt au Canada en 2024 a transformé les finances des ménages. La Banque du Canada a réduit son taux directeur, qui culminait à 5 %, pour l’amener à 3,25 % en décembre. Cette mesure a ralenti la croissance des paiements d’intérêts et allégé le fardeau de la dette.

Les ménages ont vu leurs paiements d’intérêts augmenter de 9 % en 2024, après une hausse de 52,8 % l’année précédente. Pour la première fois depuis trois ans, le ratio de service de la dette intérêts seulement s’est stabilisé dans tous les groupes d’âge, même chez les jeunes emprunteurs, qui sont généralement plus endettés.

Les ratios d’endettement/revenus se sont améliorés. Chez les moins de 35 ans, ce ratio a chuté à 160,8 %, après avoir atteint 175,3 % auparavant. Le groupe âgé de 35 à 44 ans conserve cependant la plus forte charge d’endettement relative aux revenus, avec un ratio de 238,2 %.

Les ménages aux revenus modestes voient leur situation s’améliorer, ce qui stabilise l’écart de richesse.

« Les taux d’intérêt ont baissé. Les prix de l’immobilier rebondissent. L’inflation ralentit. Ces facteurs ont permis aux foyers canadiens les plus modestes de retrouver du pouvoir d’achat. »

Au quatrième trimestre 2024, les ménages issus des 40 % inférieurs de la répartition du patrimoine ont vu leur valeur nette progresser de 8,8 %, un rythme supérieur à celui de tous les autres groupes. Cette croissance s’explique par une hausse des valeurs immobilières (+4,5 %) et des actifs financiers (+9,2 %). La valeur des biens immobiliers a souvent augmenté plus vite que l’endettement hypothécaire, inversant la tendance observée lors du pic des hausses de taux entre 2022 et 2023.

Les ménages les plus aisés, représentant les 20 % supérieurs, n’ont pas constaté d’augmentation de la valeur de leurs biens immobiliers. Ils ont compté exclusivement sur les marchés financiers pour réaliser un gain net de 9,9 %.

« Le fossé de richesse demeure important : les 20 % les plus riches détiennent près de 65 % du patrimoine net. En 2024, il ne s’est pas accentué, une évolution notable par rapport aux années précédentes. »

Les inégalités de revenus persistent, bien que leur augmentation ralentisse.

StatCan a aussi constaté que l’écart de revenus s’élargissait au Canada depuis quatre ans. Les hauts revenus bénéficient de gains importants liés aux investissements. Le revenu disponible des 20 % les plus riches a augmenté de 5,9 %, contre seulement 3,6 % pour les 20 % les plus modestes. Ces derniers ont même subi une baisse de leurs salaires.

« Le rythme d’accroissement des inégalités a ralenti. » L’écart de revenus n’a augmenté que de 0,5 point de pourcentage en 2024, loin des deux points enregistrés en 2022 et 2023.

Les ménages à revenu intermédiaire ont particulièrement bien profité de la situation. Leurs revenus ont augmenté de 5,4 %, grâce à une forte croissance des salaires. Ils ont également renforcé leur épargne en dépensant moins qu’ils ne gagnaient.

Visited 105 times, 1 visit(s) today

Last modified: avril 14, 2025

Canada’s preeminent mortgage information resource.

Close